Ça y est, d'ici quelques jours, les blue Cerises seront au complet, octobre, novembre, décembre, janvier, la boucle sera bouclée... Une belle aventure littéraire, et surtout, humaine : une amitié réelle née de liens imaginaires.
Il y a cinq ans, quand ce projet ovni a débuté sous l'impulsion de Cécile, je crois qu'aucun de nous n'avait idée de là où - et surtout de jusqu'où -, nous irions ensemble, à quatre dans une seule barque (surtout dans l'ombre d'Olivia...), Cécile, Maryvonne, Jean-Michel et ma pomme.
Il y a cinq ans, quand ce projet ovni a débuté sous l'impulsion de Cécile, je crois qu'aucun de nous n'avait idée de là où - et surtout de jusqu'où -, nous irions ensemble, à quatre dans une seule barque (surtout dans l'ombre d'Olivia...), Cécile, Maryvonne, Jean-Michel et ma pomme.
Il y avait nos quatre univers, - ils se sont mêlés -, il y avait nos quatre plumes, nos quatre styles - ils se sont enrichis les uns les autres -, il y avait nos quatre caractères - euh, ils se sont tempérés... - Si différents et si complémentaires. Peut-être parce que nous ne nous connaissions pas, ou presque, - nous ne nous étions entrevus qu'au détour du Prix des Incos -, qu'il y avait une sorte d'enjeu de séduction littéraire, un large espace de non-dits ; de quoi souffler sur les braises de nos imaginaires et les émoustiller.
Jamais je n'aurais imaginé qu'il soit possible d'écrire à quatre mains, de partager avec autant de jubilation des personnages créés par d'autres écrivains, de jouer aux golems, de les laisser déambuler dans des lieux-puzzles bâtis par des rêves communs. Ni qu'il soit possible d'atteindre un équilibre qui permette une vraie autonomie des récits tout en tressant des passerelles. Là où je redoutais la contrainte, j'ai découvert une liberté féconde inattendue.
Un drôle de jonglage narratico-poético-créatif, parsemés de rendez-vous et de points d'orgues, comme ce fameux huis clos de la Saint-Sylvestre (saison 3), et ce pari de mêler quatre nouvelles sur une même soirée, dans un même lieu...
Lorsqu'il arrivait qu'une balle vole trop haut, hop, l'un de nous s'improvisait trapéziste ou clown ailé pour la rattraper au bond et inventer un nouveau tour de passe-passe.
Les personnages se sont habillés peu à peu, peau après peau, strates après strates, comme un grand troc dans une friperie où chacun cherchait son costume et s'amusait à déguiser les autres. C'est ça : une vraie générosité créative. Ce fut un peu Pierrot, prête-moi ta plume, pour écrire un mot.
Chacun de nous a ouvert des portes, laissé des béances, des chemins de filigranes afin que les autres puissent y inscrire leurs pas ou prolonger un geste. Parfois il a fallu se glisser dans les interstices, trouver la prise où s'accrocher, mais dans les impasses, on a poussé les murs, et les nuages aussi.
J'ai aimé ce jeu de construction insolite qui se nourrissait de lui-même, où il poussait des fenêtres au plafond, des caves au grenier et des tiroirs secrets dans des meubles improbables. J'ai aimé cette page blanche, notre écran de cinéma, ce cinéma-ciment qui a souvent servi de socle à nos décors et traversé nos histoires. J'ai aimé notre partie de cache-cache avec cette frontière si ténue, entre fiction et réalité, que nous a offert Paris, ses rues et ses toits, ses coins lumineux ou obscurs, mais aussi l'actualité, qui a couru, plus ou moins inconsciemment durant ses cinq années, derrière nos textes. J'ai aimé les divers éclairages d'un même visage suivant les intrigues et l'inspiration. J'ai aimé l'épaisseur qu'ont pris, au fil de temps, certains personnages secondaires, David, Lucas, Chani, Gwendoline, et d'autres encore...
Un drôle de jonglage narratico-poético-créatif, parsemés de rendez-vous et de points d'orgues, comme ce fameux huis clos de la Saint-Sylvestre (saison 3), et ce pari de mêler quatre nouvelles sur une même soirée, dans un même lieu...
Lorsqu'il arrivait qu'une balle vole trop haut, hop, l'un de nous s'improvisait trapéziste ou clown ailé pour la rattraper au bond et inventer un nouveau tour de passe-passe.
Chacun de nous a ouvert des portes, laissé des béances, des chemins de filigranes afin que les autres puissent y inscrire leurs pas ou prolonger un geste. Parfois il a fallu se glisser dans les interstices, trouver la prise où s'accrocher, mais dans les impasses, on a poussé les murs, et les nuages aussi.
J'ai aimé ce jeu de construction insolite qui se nourrissait de lui-même, où il poussait des fenêtres au plafond, des caves au grenier et des tiroirs secrets dans des meubles improbables. J'ai aimé cette page blanche, notre écran de cinéma, ce cinéma-ciment qui a souvent servi de socle à nos décors et traversé nos histoires. J'ai aimé notre partie de cache-cache avec cette frontière si ténue, entre fiction et réalité, que nous a offert Paris, ses rues et ses toits, ses coins lumineux ou obscurs, mais aussi l'actualité, qui a couru, plus ou moins inconsciemment durant ses cinq années, derrière nos textes. J'ai aimé les divers éclairages d'un même visage suivant les intrigues et l'inspiration. J'ai aimé l'épaisseur qu'ont pris, au fil de temps, certains personnages secondaires, David, Lucas, Chani, Gwendoline, et d'autres encore...
D'autres portes s'ouvriront sans doute un jour et l'aventure se poursuivra sous des formes nouvelles. En tout cas, elle se prolonge déjà en numérique, avec e-plum.
Et puis, un coup de chapeau à la collection Macadam, c'est une satisfaction d'auteur d'y avoir une place. Je me souviens du plaisir que j'ai eu à écrire, il y a quelques années, dans la collection les uns les autres aux éditions Syros, qui portait des idées qui me tenaient à coeur. Macadam a aussi une force de conviction, une vraie identité, tant littéraire que graphique. Au milieu de la nébuleuse éditoriale, je trouve que c'est important, des collections repères.
4 commentaires:
Très beau texte sur l'écriture et le partage !
Merci Sigrid, pour tout ce que tu m'apportes. à bientôt Amos ;)
Merci, les filles. C'est un peu étrange, de les laisser, nos ados bleus, quand même... ;-)
jolie façon de conclure cette aventure littéraire dont j'attendais avec impatience la sortie du 4ème tome. merci encore pour toutes ces émotions partagées à travers vos livres qu'il est sûr que je n'oublierai pas.
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