mardi 8 février 2011

Ces ouvriers ont dix ans

A l'ère du livre-comète, je réalise avec étonnement que parfois certains romans résistent au temps. Peut-être parce que le sujet, aussi. Le travail des enfants.

Paru en 2001 aux éditions Syros dans la collection J'accuse qui milite pour la défense des Droits de l'Homme, - je vous invite d'ailleurs à en (re)découvrir les nombreux titres -,  
Ces ouvriers aux dents de lait est encore là, tout surpris d'avoir tenu si longtemps, contre les pilons et les désherbages (et j'espère qu'il tiendra encore...)
Trois récits en écho qui racontent le quotidien de jeunes enfants, contraints de travailler dans la filature. Le livre débute avec l'histoire de Song, en 2000, dans un atelier clandestin, puis remonte le temps aux côtés de Corentin à la veille de la révolution de 1848, avant de retrouver Naïla, dans les années 60, au Maroc.
Le roman est complété par un dossier en fin d'ouvrage, qui ouvre plus largement le sujet, réalisé en collaboration avec Amnesty International.

Ce texte est l'un de mes souvenirs d'écriture les plus prégnants, tant par le thème, que par les recherches en amont qui m'ont menées, pour le récit de Corentin, aux archives de la ville de Troyes. La première fois que je frottais ma plume à l'Histoire - non sans appréhension - et à un sujet de société complexe à aborder.
Pour en savoir plus sur les coulisses de l'écriture de ce roman, cet entretien.
Et ici, une belle critique d'Emmyne.

Certains reconnaîtront sans doute la première édition du roman, avec la couverture de Nicolas Wintz (ci-dessous à gauche), avant que la collection J'accuse ne soit relookée.
Le texte, traduit en Italie et au Brésil, a fait aussi l'objet d'une parution en gros caractères, au Chardon Bleu.


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