dimanche 6 février 2011

Question de littérature

 
© image de Philippe Geluck 

Quand la précision sémantique appauvrit à tort l’idée.

Jeunesse.
Qui aurait cru qu’un mot porteur de tant de promesses serait pour certains si péjoratif et si réducteur ?
Littérature jeunesse.
Dans ces mots, depuis que j’ai commencé à lire, puis, plus tard, lorsque j’ai débuté ce métier d’auteur, j’y ai vu et mis tant de choses : découverte, invention, curiosité, couleurs, paradoxe, partage, questionnement, inattendu, bouillonnement, tolérance, différence, remous, amour, amitié, naissance, mort, émerveillement, poésie, plaisir, renouvellement, ouverture, citoyenneté, révolte, violence et douceur, surprise, transmission, apprentissage, complexité, nuances…
Alors, qu’elle n’a pas été ma surprise de constater au fil des années que certains y avaient associé par méconnaissance d’autres mots : condescendance, simplification, consensus, démagogie, manichéisme…
 
Je ne fais pas de hiérarchie entre les romans. Pas plus qu'entre un bon roman et un bon album. Les deux éveillent en moi émotion et réflexion. Dans un bon album, chaque mot, chaque virgule, chaque image porte en lui polysémie, émotion, poésie, construction, universalité. Ni verbiage et ni logorrhée. Les mots, les couleurs, ciselés ou bruts. Les mots nus mais habillés de sens. L’essence. L’essentiel.

Il est temps de parler de littérature. Tout court.

***

Sur le sujet, deux lettres ouvertes à lire :
Lisez de la littérature jeunesse François Busnel ! de Valérie Zenatti
Et celle d’Alain Serre.

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